Kiss... the ace of spades !

Le regard de Nélé se fixait, comme avec fascination, sur les doigts pâles de Lauri. Ils s'entremêlaient dans un anneau d'argent. Une magnifique chaînette d'argent pendait au cou du jeune homme -pardon, vampire- soutenu le bijou. Un bijou magnifique mais qui ne fit pas le poids contre la peau translucide, comme taillée dans le marbre, qui couvrait les clavicules et la gorge de Lauri. De ses yeux de louve, Nélé voyait là une surface lisse rendue éclatante par la finesse de son regard. Quelque chose qui la fascinait, de son "vivant", elle n'avait jamais rien vu de tel. C'était peut-être simplement de la curiosité face à la nouveauté non? L'intérêt qu'elle portait à la peau de Lauri était tout à fait dénuée d'arrière pensée, évidemment. Mais pour éviter de paraître indélicate, la lycane cessa de fixer bêtement la main en mouvement, harmonieusement, du jeune homme et releva les yeux pour regarder son interlocuteur, comme en plein conversation. Erreur, elle se retrouva à nouveau plongée dans le vert émeraude du jeune homme -non vampire!- et elle se sentit défaillir. Deux bijoux brillaient dans ces orbites-là, deux étoiles, plus éclatantes que les diamants, qui devaient valoir une fortune. De la cupidité? Oui bien sûr, rien de plus. Non, vous vous trompez, les beaux yeux, ils y en avaient partout. Et pas forcément des verts, les bleus profonds ou glacés étaient tout autant saisissant, si si je vous le jure. Mais pourquoi vous me fixez avec ces yeux-là? Vous ne me croyez pas c'est ça, bah, vous verrez bien. Mais je dois bien vous avouer que les mots de Lauri la fit tilter.

"Oui je suis affamée... mais si c'est grave, enfin je veux dire, ça ne me regarde pas mais..."

Mais tu peux tout me dire. Pour qui se prenait-elle? Non vraiment, là, je bâche. Quelle tête de noeud cette Nélé. Et je vous dirais même qu'elle en rajouta une couche puisqu'elle posa sa main sur la cuisse de Lauri, comme ça, pour le fun. En faite non, c'était surtout pour le soutenir, pour lui montrer qu'elle était là. Triste ironie, puisqu'ils se connaissaient depuis, quoi, un jours environ. C'était comme être face à un professeur du lycée après une première et seule journée de cours. On ne pouvait pas lui demander des confidances, c'était politiquement incorrecte. Et en plus suspect. non, elle prefera ne pas finir sa phrase. Au lieu de ça, elle passa son autre bras dans ses cheveux, resistant ainsi à la tentation de la poser contre la joue de Lauri. Là, franchement je n'y crois pas moi même. Spontanée certes, mais là, la lycane semblait probablement encore plus perdue dans ce salon que seule sur un iceberg au milieu de l'antarctique. Bizarre...

[bon, desolée de la mediocrité de ce post, mais c'est la 3ème fois que je l'écris, il me sort par le museau xD]

Un sourire amer pour lui, une grimace genée pour elle. Oups, gaffe, les amis proches, s'est sacrés, bien plus que nos propres parents parfois. Tant mieux en même temps, s'il fallait compter que sur nos géniteurs, certains seraient de veritables épaves sociales en dépression. Mais bon, Lauri semblait tenir le coup. Le coupable l'a payé de sa vie. Sans le montrer, Nélé reçu cette phrase comme un coup de massue. Coupable=meurtre n'est-ce pas? Et si c'était le cas, quelle violence avait-elle était en jeu? Et puis il y avait cet anneau qu'il avait. Une femme peut-être, qui sait, mais en quoi donc cela la concernai? en rien bien sûr. Bien sûr?

Bouleversée, la jeune femme serra le poing, se mordant la lèvre inférieur. Elle avait une fulgurante envie de le serrer dans ses bras. Mais en quoi cela pouvait-il l'aider. La fraternité semblait très grande, il y avait suffisament de personne ici qui était apte à "s'occuper" de lui et comment elle, la petite filette qu'il ne connaissait que depuis disons, peu de temps pour pas être précis, pouvait-elle se permettre de le consoler? Mais n'écoutant que son petit coeur qui faisait "toumtoum...toumtoum", elle se jeta littéralement sur lui (non quand même) et lui enserra les épaules de ses deux bras. Elle hesita longuement avant de monter l'une de ses main jusque dans ses chevaux, de sorte à inciter doucement la tête du jeune homme à venir se reposer contre son épaule. Peut-être qui si, elle pouvait faire quelque chose pour lui. C'était ça la différence, elle était quasi nouvelle et extérieur à la frat'. Voila, tout simplement.

Nélé tressaillit. C'était exactement les même mots qu'elle avait proféré dans sa chambre. Elle aussi lui avait demander de rester. Son coeur fit un bond lorsqu'il la serra dans ses bras lui aussi, avec tendresse. Ainsi donc, était-ce un hasard si ses deux personnes s'étaient rencontrées pas plus tard qu'hier? Non bien sûr, mais Nélé était trop occupée pour y songer. Normalement, lorsque quelqu'un pleurait, elle le prenait automatiquement dans ses bras. Elle culpabilisait un peu par la suite car elle lne faisait que les serrer dans ses bras, passivement et attendait. Attendait, attendait. Parofis, elle écoutait d'une oreille le débit de paroles absurdes des autres. Mais ce n'était probablement pas des amis qui lui étaient chers. Actuellement, elle avait l'étrange sentiment de profiter de la situation, comme si le chagrin pesant de Lauri était un pretexte à leur étreinte. Peut-être ce sentiment était-il partagé mais la jeune lycane en éprouvait un certain remord à profiter de la situation. Mais en même temps, elle aurait tuer pour lui, ce qui semblait la justifier un peu, comme si elle se rassurait elle-même, amoindrissant son "pêché".

"Je suis là."

Trois mots brefs, complétement à côté du contexte si l'on y réflechissait bien mais peu importe, en quelques mots, elle résumait le moment présent. Le moment présent seulement, le futur ne faisant pas partie de ses concepts. Elle était encore trop abasourdie pour penser, imaginer réflechir, son sentiment actuel était trop nouveau pour commencer les spéculation.